Les prix des métaux précieux en hausse grâce à la Chine
Les prix des métaux précieux dont le marché est dominé par l’or et l’argent ont connu une hausse significative ce mardi matin. Le marché a connu une certaine animation. L’augmentation des prix de ces métaux est un peu paradoxale dans la mesure où la Chine, deuxième puissance économique mondiale et grande consommatrice de métaux précieux, connaît un regain de l’inflation.
En effet, les statistiques concernant l’inflation dans l’Empire du Milieu sont en progression. Cette hausse était prévisible par les spécialistes mais ils constatent aussi qu’elle est encore plus forte. Du coup, les investisseurs se ruent surtout sur l’or afin de limiter le risque d’inflation. D’aucun sait que l’or constitue depuis des lustres une valeur refuge.
Une « ruée vers l’or » sur le marché
En termes annuels, les prix à la consommation en Chine ont connu une augmentation de l’ordre de 2,7 % en juin alors que la prévision au début était de 2,5 %. Par contre, les prix à la production, dite « inflation en amont », ont baissé de 2,7 %. Les acteurs en bourse, les économistes voient en cette inflation chinoise un paramètre pouvant conduire à la limitation de la marge de manœuvre de la Banque Centrale de Chine.
Elle est l’un des principaux leviers de l’économie chinoise, laquelle a pour rôle de viser, entre autres, à soutenir la croissance tout en veillant aussi à limiter l’inflation sur le moyen terme. Par ailleurs, la réduction probable du programme d’achats d’actifs par la Réserve Fédérale aux États-Unis (FED) de cette année n’a pas empêché les traders de miser encore plus sur les métaux précieux comme l’or.
Au contraire, l’augmentation des prix des métaux sur le marché de ce matin constitue une preuve de cet investissement. Au lieu d’attendre la suite sur la posture à prendre, les traders ont préféré la continuité en investissant massivement sur l’or. Bref, la publication des chiffres sur l’inflation en Chine ne les a pas du tout effrayés.
Dans le même volet, les yeux des investisseurs seront braqués aux USA durant les 48 prochaine heures. La publication de la FED sera très attendue : elle va sûrement parler de la politique monétaire américaine. Il se peut aussi que la question d’un durcissement de sa politique avant la publication du procès-verbal de la dernière réunion du FOMC demain soir soit publiée.
Une hausse inéluctable des prix de l’or
Par ailleurs, l’inflation chinoise devrait permettre aux métaux précieux de bien partir sur de bonnes bases cet après-midi lors de l’ouverture de Wall Street. La Bourse de New York devrait capitaliser les résultats trimestriels d’Alcoa jugés bons. Avec toutes ces indications, il est tout à fait normal si la courbe des prix des métaux précieux tend inéluctablement vers le haut.
De leur coté, les traders pourraient anticiper en spéculant sur une hausse plus rapide cet après-midi. Toutefois, il faut qu’ils mettent dans cette équation les cours du dollar US.
Le cap de 1 265 $ franchi
Sur le marché, le métal jaune a franchi le cap fatidique de 1 240 USD l’once ce matin lors de la publication des chiffres sur l’inflation en Chine. Une bonne nouvelle donc pour les traders. En effet, il est désormais possible d’atteindre à nouveau le prix 1 265 $ l’once de la semaine passée, un seuil jugé infranchissable mais qui a déjà été atteinte dans le passé.
Compte tenu des conditions techniques actuelles, il ne serait pas impossible que le cours de l’or pourrait éventuellement dépasser les 1 265 $. Les plus optimistes d’entre les traders tablent même sur 1 340 $ d’ici la semaine prochaine. Toutefois, il faut tenir compte aussi de la politique prônée par la FED laquelle milite pour une plus grande dépréciation du prix de l’or cette année. La hausse de ce jour peut être vue comme un leurre. Les traders doivent tenir compte des indications de la FOMC.
Hormis les considérations de collection et d’investissement, les métaux précieux sont des indicateurs précieux pour l’économie. L’argent et l’or sont considérés comme des valeurs refuges notamment dans les périodes d’inflation ou de ralentissement économique.